Caprice
Caprice
Capricieux
Comme tu es envieux
Quand tu es hors-jeu !
Arrogant, tu toises de ta hauteur
La faiblesse des heures
Qui s’égrènent sans entrain
Et dansent une valse à l’éternel refrain
Tu ridiculises la monotonie
Tu railles la mélancolie
Toi, si vif, tellement frénétique
Tu joues la carte du fanatique
Amoureux fou de la transgression
Tu dépasses la raison
Tu vires à l’obsession
Quand tu te plies à la soumission
Caprice
Capricieux
Quel être sentencieux
Tu es, dès que l’enjeu
N’est pas suffisamment éloigné
De la vertu que tu préfères ignorer
Dans ta valise, tu traînes
Des mots de haine
Face à la conformité
Que tu dénigres à satiété
Hors des sentiers battus
Tu attises l’envers de la retenue
Plus tu t’éloignes de la bienséance
Plus tu éclaires la conscience
De ton pouvoir étendu
Bien au-delà des codes entendus
Tu adoptes largement les sous-entendus
Et tu abandonnes aux esprits vendus
Les traces balisées
Dépouillées de toute spontanéité
Caprice
Capricieux
Dans ton corps au goût juteux
Je me glisse
Avec délice
Et je rêve sans limites
Aux instants que jamais je n’invite
De peur de m’écarter
Du droit chemin que l’on m’a indiqué
Alors que dans mon âme
Je n’aspire qu’au précieux sésame
Qui ouvrira les portes condamnées
D’un royaume désormais déguisé
En costume de décence
Pour dissimuler la décadence
Que tu incites avec courtoisie pourtant
Mais que les esprits bien-pensants
Désavouent en prétextant
Qu’elle n’est pas conforme aux temps
Qui imprègnent nos jours
Alors qu’ils trouvent toujours
Des excuses quand les désirs
Ne se repaissent pas que d’un soupir
Et qu’ils s’expriment dans un râle
Le caprice alors est fait mâle
Et c’est normal
Pendant que la femme souffre de la morale
Caprice
Capricieux
Je te veux
Pour te faire mien
Et choisir ce qui pour moi est bien
Peu m’importe les jugements
Ils ne sont que des faux-semblants
Derrière lesquels se tapissent
Des êtres, plein d’éclisses